Communiqué de la FCPE93 du 5 décembre 2017, avant la Conférence de Presse du 6 décembre organisée dans les locaux de la FCPE de la Seine-Saint-Denis
Alors que la France tire la langue dans les classements pirl et PISA, en ce moment, de nombreux départements prennent la décision de fermer des collèges publics situés en zone d’éducation prioritaire ou dans les zones rurales. Pour les élèves, les collèges d’affectation se trouvent plus éloignés de leur domicile. Pour de nombreux parents, les temps de transport à rallonge et l’augmentation du coût du transport leur font préférer le privé, plus proche. Les départements concernés ne doivent pas s’avouer vaincus, il est encore temps de maintenir les collèges là où la France a le plus de mal à faire vivre l’égalité républicaine. En ce qui nous concerne, nous nous opposons à l’accentuation des déserts scolaires, dans les zones rurales comme dans les quartiers d’éducation prioritaire.
La fermeture des collèges publics entraîne de multiples conséquences pour les territoires où ils sont implantés :
– L’augmentation des effectifs dans les autres collèges.
– L’implantation de collèges privés (comme ce fut le cas dans le Morbihan dernièrement)
– La perte d’attractivité
– La disparition du dernier service public
– L’augmentation du temps de transport et l’aggravation des conditions de lutte contre l’échec scolaire
– Un coût du transport supplémentaire pour les familles
– Des fréquences de passage des cars scolaires non adaptées aux emplois du temps
– L’incitation à l’usage de moyens de transport privé.
Dans les zones d’éducation prioritaire ( REP ou REP +), comme dans le ruralité, le collège fait partie intégrante de la vie du quartier. Ces collèges apportent de l’animation et sont un lieu d’échanges important contribuant positivement au climat scolaire. Avec la disparition de ces collèges, les jeunes ne bénéficient plus des aides spécifiques liées à leur situation économique et sociale dans des zones bénéficiant de davantage de moyens.
Il n’est pas admissible que ces fermetures de collèges soient décidées sans prendre en compte l’intérêt de ceux pour qui ils existent : les collégiens. C’est pourquoi les départements FCPE de l’Eure, du Finistère, du Maine et Loire, et de la Meuse se retrouveront autour de La Seine Saint Denis, département particulièrement représentatif des problématiques d’Education prioritaire pour dénoncer cette situation.