En marge des manifestations du 22 mai, des lycéens et étudiants ont occupé symboliquement le lycée Arago de Paris, pour contester la plateforme Parcoursup, dont les premières réponses étaient prévues ce même jour.
101 jeunes majeurs et mineurs ont été interpellés suite à l’évacuation du lycée. Parmi eux 7 montreuillois. Ils ont connu de longues heures d’attente dans des bus, avant d’être transférés dans différents commissariats de Paris et banlieue parisienne.
Tous les élèves en garde à vue ont été libérés ce jeudi 24 mai au TGI de Paris ( Batignolles), pour les derniers dans l’après-midi. Les motifs de prolongation des gardes à vue de 24h à 48h sont encore obscurs.
Plusieurs centaines d’élèves, de parents et d’enseignants étaient présents devant le Tribunal pour soutenir les élèves et étudiants à leur sortie. Des enseignants des 3 lycées concernés de Montreuil, Condorcet, Jaurès et Eugénie Cotton, étaient présents cet après-midi.
La plupart des chefs d’accusation sont de 2 types : l’intrusion illégale dans un établissement scolaire et la participation à un groupe en vue de dégradation.
D’après des témoignages de parents de lycéens interpellés, il semblerait qu’il y ait eu plusieurs vices de procédures, notamment lors de leurs premières auditions. Des familles ont aussi reçu de mauvaises informations quant au lieu de détention de leur enfant.
Nous dénonçons avec force et fermeté la sévérité des sanctions prises à l’encontre des élèves et étudiants. Parmi la centaine de jeunes interpellés, 27 sont mineurs : 14 auraient été mis en examen, et 13 devront se présenter devant un magistrat ultérieurement, pour un rappel à loi, ou feront l’objet de mesures de réparations pénales.
Ces interpellations sont aussi l’expression d’une atteinte grave à la liberté d’expression et au droit à manifester contre des mesures gouvernementales ( réformes du Bac, du lycée, et de l’orientation post-Bac) qui ne correspondent pas aux attentes des jeunes et des parents d’élèves.
L’UCL souhaite adresser son soutien à l’ensemble des familles des lycéens qui ont été interpellés, et en particulier aux 7 lycéens montreuillois.