Malgré plusieurs rencontres ces dernières années avec les associations de parents d’enfants sourds et malentendants, tant le ministère de l’Éducation nationale, que celui de la Santé, refusent de financer dès l’année scolaire 2015-2016 la scolarité en langue des signes françaises (LSF) de l’école primaire au lycée.
Le gouvernement argue des difficultés économiques, du poids de la dette et des restrictions budgétaires pour justifier ces économies. Il exhorte les associations de parents d’enfants sourds et malentendants à chercher des financements alternatifs (c’est-à-dire privés !), à partir en quête de mécènes et laisse entendre que les municipalités pourraient suppléer à ce désengagement de l’État.
Or, depuis la Loi du 11 février 2005, les parents de jeunes sourds ont (théoriquement) une liberté de choix entre une communication bilingue (langue des signes française et langue française écrite) et une communication en langue française aidée ou non du LPC (code) — et bien sûr, toujours théoriquement, le choix de la scolarisation qui va avec …
Aujourd’hui, les rares classes en LSF existantes sont menacées — en France, il n’existe que treize classes où toute la journée, tout l’enseignement est fait en LSF… L’une d’elle est à Bobigny à l’école Georges Valbon.
Prés d’une dizaine d’enfants de Montreuil verraient leur accès à l’enseignement remis en cause, tandis que 10 000 élèves, dont 500 pratiquant la langue des signes, seraient concernés en France !
Pour ne parler que de Montreuil — mais ils ne sont pas les seuls ! — le Maire-Adjoint à l’Education, Belaïde Bedreddine, et la Conseillère déléguée à la petite enfance et au handicap, Danièle Créacheadec, ont manifesté leur colère aux Ministres concernés.