Selon le communiqué de la Ville du 20 janvier 2018, 16 309 personnes – dont 14 430 parents d’élèves, 679 enseignants, 1 200 agents municipaux – étaient appelés à exprimer leurs choix la semaine dernière, concernant le maintien ou non de l’organisation actuelle des temps scolaires dans les 49 écoles maternelles et élémentaires de la ville.
De nombreux parents – mais aussi des enseignants et des agents municipaux – ont informé l’UCL n’avoir reçu aucun bulletin de vote à leur domicile ou n’avoir reçu qu’un seul bulletin pour les deux parents…
5605 personnes ont participé à cette consultation, soit un taux de participation de 34,38%.
- 3766 bulletins (68 %) pour le passage à 4 jours
- 1749 bulletins (32 %) pour le maintien à 4,5 jours
L’UCL note par conséquent que la participation fut de 33,83% et que le choix des 4 jours d’école par semaine, arrivé largement en tête, représente 23% des personnes invitées à s’exprimer.
Dès le lundi 22 janvier, devant toutes les écoles (entre autres lieux), des affiches annonçaient en lettres colorées : « organisation du temps scolaire à Montreuil pour la rentrée 2018 : -> Résultat de la consultation : retour à la semaine de 4 jours d’école ».
L’UCL-FCPE ne comprend pas bien cette annonce, qui peut prêter à confusion, puisque des conseils d’écoles doivent encore se prononcer sur le même sujet, et ont jusqu’au 26 janvier pour le faire.
Or, le Directeur Académique rendra sa décision, en février, en se référant aux avis de ces 49 instances, dans lesquelles siègent notamment parents d’élèves élus et enseignants.
En effet, depuis la Loi d’orientation et de refondation de l’école du 8 juillet 2013, le Directeur Académique, agissant sur délégation du Recteur, est seul compétent pour décider de l’organisation du temps scolaire dans les écoles de son Académie.
Si la question des rythmes des enfants ne saurait être réduite au temps passé à l’école, le choix du temps scolaire est malgré tout une question importante. Il est regrettable que le vote de la semaine dernière n’ait porté que sur deux possibilités : 4,5 jours (avec le mercredi matin comme unique demi-journée envisagée) ou 4 jours.
L’UCL regrette toujours également le manque d’éléments qui auraient pu permettre d’aider à la décision, que ce soit des bilans municipaux (en termes d’activités périscolaires mises en place, de leur fréquentation, d’emplois d’animateurs, de coût pour la collectivité… tant avant 2014 que depuis l’instauration de la semaine de 4,5 jours) ou de propositions concrètes en cas de passage à la semaine de 4 jours d’école.
Enfin, l’UCL déplore que les quelques réunions organisées par la Ville (une par catégorie d’acteurs de la communauté éducative) se soient tenues entre décembre 2017 et le 13 janvier 2018 – ce n’est pas faute d’avoir alerté sur la nécessité d’un temps de discussion et réflexion suffisant…
Sur ce sujet comme sur d’autres, l’UCL-FCPE n’a décidément pas la même définition d’une « large concertation »…
Quoi qu’il en soit, malgré le peu de latitude engendré par les modalités choisies par la Ville, l’UCL-FCPE de Montreuil reconnaît que le principal responsable de la situation actuelle est l’Etat, et non la collectivité locale.
L’UCL déplore que les différents acteurs de la communauté éducative ne soient amenés à se prononcer que sur une question de forme, qui conforte le désengagement du Ministère de l’Éducation sur cette question cruciale du temps scolaire.
C’est l’Education dite Nationale qui se retrouve désormais affaiblie, morcelée sur l’ensemble du territoire, ce qui augmente, par conséquent, les fortes inégalités déjà existantes quant aux prises en charge de nos enfants lors des temps péri-scolaires, selon les budgets des communes.
Les problèmes de fond, réels, que connaît l’école primaire publique, demeurent, quel que soit le nombre de jours d’école hebdomadaire !
Nous demandons donc au Maire de Montreuil :
- de rappeler aux services de l’Etat, qu’un même service public d’éducation dispensé sur tout le territoire est un impératif de solidarité, d’égalité et de justice sociale
- de mettre en place dès que possible un Projet Educatif de Territoire, en réelle concertation avec tous les acteurs de la communauté éducative
- de proposer des activités de qualité dans toutes les écoles, le mercredi et le soir en périscolaire.
- de revoir à la baisse les tarifs applicables pour la journée complète du mercredi en centre de loisirs (cantine comprise)
- de proposer des formations qualifiantes aux animateurs et d’offrir des conditions de travail et de rémunérations permettant la stabilité des équipes d’animation.
L’UCL-FCPE de Montreuil demande à être impliquée, dès que possible, dans l’élaboration du Projet Éducatif De Territoire pour Montreuil, afin de participer à l’amélioration des conditions d’accueil et d’apprentissages pour tous les enfants.