De nombreux établissements, secondaires notamment (collèges et lycées) ont connu un lundi de rentrée tendu, suite à l’annulation, par le Ministre de l’Education Nationale, du temps de concertation prévu pour échanger au sujet de l’attentat qui a coûté la vie à Samuel Paty, et de la manière d’en parler aux/avec les élèves.
Depuis, c’est l’impossibilité de protéger l’ensemble de la communauté éducative sur le plan sanitaire qui fait monter la colère.
Comme dans la plupart des établissements scolaires du département, les agent·e·s de nettoyage ne sont pas assez nombreux pour assurer la désinfection ; les effectifs de vie scolaire sont insuffisants au vu de la situation et ne sont pas remplacés ; les élèves sont trop nombreux dans les classes ; certains ne peuvent pas changer de masque 2 ou 3 fois par jour ; les points d’eau pour se laver régulièrement les mains sont en nombre réduit ; certaines salles ne peuvent être aérées ; il n’y a pas de médecin scolaire sur la ville, et les infirmières scolaires sont débordées…
Aussi, les enseignants du Lycée Condorcet le 4 novembre, ceux du collège J. Moulin le 5 novembre, se sont mis en grève.
Un rassemblement des enseignants de Seine-St-Denis est prévu le jeudi 5 novembre après-midi devant la Direction Académique.
Au niveau national, le SNUipp-FSU, FO, CGT Educ’action, Snalc et Sud-Education, appellent ensemble à une journée de grève d’avertissement au Ministre, le mardi 10 novembre.
Ces syndicats souhaitent « maintenir les écoles ouvertes tant une nouvelle fermeture aurait des conséquences scolaires et sociales dramatiques« .
Mais ils demandent, de toute urgence, une organisation qui permette de réduire les effectifs au même moment dans les salles et les établissements, la mise en place de moyens de protection efficaces des personnels et des élèves, un recrutement massif de personnels pour assurer les remplacements…
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