Article publié par un collectif de responsables associatifs et syndicaux de l’enseignement (dont la FCPE) dans Libération du 19 septembre 2018
https://www.liberation.fr/debats/2018/09/19/parcoursup-pour-l-abrogation-de-la-loi-ore_1679571
Face au bilan désastreux de la plateforme post-bac, il est urgent de sortir du cadre de la loi Ore et de restaurer le droit aux étudiants d’accéder aux universités de leur choix, lesquelles devront être dotées de moyens humains et financiers supplémentaires.
Durant l’année scolaire 2017-2018, nos organisations n’ont cessé de dénoncer la loi relative «à l’orientation et à la réussite des étudiants» (ORE) qui met en place le dispositif d’affectation post-bac Parcoursup et généralise la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur. A quelques jours de la clôture de la procédure, il est manifeste que Parcoursup a plongé dans le désarroi des centaines de milliers de jeunes, et fait pire que le système antérieur, le très décrié Admission post-bac (APB). En juin, nous écrivions : «Nos organisations soutiennent l’ensemble des bacheliers et de leurs familles qui revendiquent le droit à la poursuite d’étude dans une filière correspondant à leurs choix et à leurs aspirations. Elles affirment la nécessité d’un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur qui mette en adéquation les places disponibles et le nombre de bacheliers et d’étudiants en demande de réorientation.» Ces lignes sont d’une brûlante actualité. Nous exigeons l’abrogation de la loi Ore.
Un bilan désastreux
A la rentrée de septembre 2017 avec APB, il restait 6 000 bacheliers sans affectation ; à la rentrée 2018, ils étaient 9 000 recensés par le ministère. Mais ils étaient également 40 000 sur liste d’attente et 70 000 à avoir une place mais à espérer d’autres réponses, donc non satisfaits, et 180 000 à être sortis du dispositif, en abandonnant Parcoursup. Ces candidats se sont résignés et ont renoncé aux études supérieures, ou sont allés remplir les caisses de l’enseignement privé, véritable gagnant de l’opération.
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