Garder la tête froide en période de canicule

En ces jours de très fortes chaleurs, il fait chaud pour tout le monde, enfants et parents compris, et partout… dans les écoles maternelles et ailleurs, dans les dortoirs des plus jeunes comme dans les logements !

S’il est regrettable que quelques écoles maternelles ne disposent pas (ou plus) d’arbres pour ombrager leur cour, les élèves ont constamment de l’eau à disposition, sont invités à boire très régulièrement, et des séances d’arrosage ont eu lieu durant les heures les plus chaudes. Des ventilateurs ont été commandés en urgence et installés dans les dortoirs par les Services municipaux.

Les consignes sanitaires préconisent aussi de garder, exceptionnellement, les enfants à l’intérieur des écoles durant les récréations.

Mais comme ces épisodes caniculaires risquent fort de se multiplier dans les années qui viennent, il serait bon que la Ville mette en place un « plan canicule » spécial pour les écoles, afin de pouvoir réagir dans la journée en cas de hausse brutale des températures.

Une semaine très très chaude dans les écoles primaires

En plus des mobilisations des agents municipaux et des animateurs, qui devrait culminer mardi 27 juin (cf. : article ci-dessous)…

… les enseignants des élémentaires H. Wallon et Nanteuil seront en grève vendredi 23 juin pour protester contre la remise en cause du dispositif « Plus De Maîtres Que De Classes » (PDMQDC) dans leurs écoles.

En effet, les dernières informations sont alarmantes : afin d’assurer la mise en œuvre de la directive ministérielle des CP à 12 élèves en REP+ (2 élémentaires à Montreuil, H. Wallon et A. France), mais sans création de postes supplémentaires (!), le Directeur Académique aurait choisi :

  • de « redéployer » le poste de PDMQDC de l’école H. Wallon dans un des CP à 12 élèves (ce qui signifie que tous les autres élèves de l’école ne pourraient plus bénéficier de son aide). En Seine-Saint-Denis, ce sont ainsi 113 postes en écoles REP+ qui seraient redéployés…
  • de ne pas pourvoir les postes de PDMQDC en REP qui n’ont pas encore d’enseignant nommé (« postes non occupés au mouvement »), afin de les attribuer aux « CP à 12 » sur l’Académie. Les écoles en REP qui, elles, ont déjà un enseignant titulaire sur ce poste garderait leur « PDMQDC » ! C’est, en partie, la situation de l’enseignante de Nanteuil…

De plus, puisqu’il n’y aurait pas de création de postes pour assurer ces « CP à 12 », les seuils des effectifs en REP et REP+ ne seront plus respectés. Certes, sur les 21 écoles élémentaires de Montreuil, une dizaine de CP bénéficieront d’effectifs réduits, mais les conditions de scolarité des autres élèves, et notamment le nombre d’élèves par classe du CE1 au CM2 va augmenter drastiquement, même en REP et REP+.

Cela n’est pas acceptable !

Mais en plus :

Des fermetures de classes sont prévues :

  • à la maternelle Marceau, ce qui porterait la moyenne par classe à plus de 28 élèves !
  • à la maternelle Casanova, classée en REP, qui passerait à plus de 25 élèves de moyenne

Aucune ouverture n’est envisagée à ce jour à l’élémentaire Diderot 1 (REP), qui dépasse les 24 élèves/classe en moyenne…

Parents et enseignants se mobilisent (grèves, entre autres actions) vendredi 23 juin, date du Comité Technique des Services Départementaux,

avec rassemblement à 11h devant la DSDEN, à Bobigny, pour tout le département

A Montreuil, le choix du temps pour les rythmes

Puisque le sujet re-devient d’actualité, puisqu’un premier Bureau Municipal s’est tenu le 15 novembre sur les modalités de la concertation avec les différents acteurs de l’école, puisque ladite concertation n’est toujours pas engagée…

… nous rappelons ce que nous publiions le 26 juin dernier :

 

La Maire-Adjointe et la Directrice de l’Education ont informé l’UCL-FCPE, lundi 19 juin, des décisions prises le 14 juin par le Bureau Municipal élargi à tous les groupes composant la majorité.

Les décisions communes prises lors de ce Bureau et transmises à l’UCL-FCPE sont :

  • de ne pas se hâter à Montreuil, d’autant moins qu’il n’existe toujours pas de cadrage au niveau national _ le décret d’application « promis » par le Ministre de l’Education National n’étant pas publié _ donc de garder les jours et heures d’école actuels pour l’année 2017-2018 ;
  • en cas de retour, en septembre 2018, à la semaine de 4 jours, de prendre le temps de réfléchir aux conséquences tarifaires (pour les temps de cantine et de centres de loisirs) et d’organisation des journées, pour les élèves, les familles, les agents municipaux et les animateurs, mais aussi les associations accueillant des enfants, les clubs sportifs, les bibliothèques, Conservatoire, Piscine, etc. En effet, tous ces acteurs seront impactés, et, selon nos interlocutrices, il est « impossible de mettre en place un changement de rythmes en deux mois« .
  • de manifester, auprès de l’Etat, l' »insatisfaction » vis à vis de ce « choix » laissé aux villes _ bien que la décision finale revienne au Directeur Académique _ et la volonté d’une cohérence de l’Education nationale sur l’ensemble du territoire.
  • Aucune décision pour la rentrée de septembre 2018 ne sera prise sans concertation avec l’ensemble des acteurs de la communauté éducative (dont les conseils d’écoles) ; une méthodologie est à définir pour la rentrée prochaine.

Le Maire doit envoyer un courrier à l’ensemble des familles dans les prochains jours.

L’UCL-FCPE a pris acte de ces décisions, qui répondent à notre demande de temps pour une réelle réflexion et concertation (cf. : notre communiqué du 14 juin 2017).

L’UCL a rappelé que la réflexion collective devait pouvoir reposer sur des bilans, à l’échelle communale notamment, des impacts de la semaine de 4.5 jours/semaine sur les apprentissages des élèves, mais aussi sur les organisations de tous les acteurs et partenaires de l’école, ainsi que des activités instaurées à Montreuil durant les temps péri-scolaires.

Une concertation des familles sera lancée, par l’UCL-FCPE, lorsque nous disposerons de ces bilans _ nos interlocutrices estimaient pouvoir produire les premiers fin septembre/début octobre.

L’UCL-FCPE s’est inquiétée des conséquences possibles sur les décisions de la Ville SI le fonds d’amorçage permettant aux collectivités locales de financer une (petite) partie des temps péri-scolaires était supprimé plus tôt que prévu par le Ministère (en 2019).

Madame la Maire-Adjointe a affirmé que la suppression de ce fonds _ 570 000 euros/an pour la Ville _ ne pouvait être un critère à la décision.

L’UCL-FCPE espère que les prochains conseils d’école s’appuieront sur les décisions prises par la Ville afin de contribuer à l’expression apaisée de TOUS les points de vue sur cette question complexe.

Mouvement de grève des agents municipaux et animateurs

Un préavis de grève national a été déposé ce week end par des organisations syndicales, auprès du Ministre de l’Action et des Comptes publics.

Comme l’appel à la grève est national, il n’y a pas d’obligation légale de préavis de 48h vis-à-vis de l’employeur – ici, la Ville.

Celle-ci « découvrira » le nombre de grévistes  chaque matin, puisque l’appel est à la grève reconductible. Sur le site de la CGT, le préavis court du 19 au 30 juin 2017 (Fédération des Services Publics : https://www.cgtservicespublics.fr/spip.php?article12573, avec raisons de la grève)

A Montreuil, se sont les personnels des Services Enfance et Petite Enfance (crèches) les plus mobilisés.

Dans les écoles et centres de loisirs, les temps péri-scolaires et de restauration seront perturbés… un peu ou beaucoup… et peut-être plusieurs jours.

La CGT des Personnels Territoriaux de la Ville appelle, elle, à une mobilisation le 27 juin de l’ensemble des agents.

Contrairement à ce que nous entendons parfois dire, il n’existe pas, et n’a jamais existé, de « service minimum » à Montreuil.

La maternelle Zéphirottes déborde à nouveau

L’année dernière, l’ouverture d’une 10e classe avait permis de soulager les effectifs des classes de cette école de plus de 250 élèves.

La Direction Académique envisage, depuis janvier, de fermer cette classe.

Or, au 1er juin 2017, les inscrits étaient déjà 260 — soit  28,88 élèves/classe en moyenne ! —  et le secteur connaît une pression démographique constante…

Les Petites et Moyennes sections seraient particulièrement affectées.

Les parents se mobilisent et ont écrit au Directeur Académique la semaine dernière, lui demandant de reconsidérer la situation de l’école au prochain Comité TEchnique des Services Départementaux, qui se réunira le 23 juin.

L’UCL-FCPE de Montreuil alerte depuis le début d’année sur les conséquences désastreuses de cette fermeture, ainsi que sur celles programmées à la maternelle Casanova et aux élémentaires Jean Jaurès et Danton. Elle demande également des ouvertures supplémentaires à Paul Bert et dans une des deux élémentaires Diderot.

Le dispositif « Plus De Maîtres Que De Classes » en danger !

Le projet du Gouvernement visant à réduire les CP à 12 élèves en REP+ (dernière version du projet semble-t-il) met en danger le dispositif nommé « Plus De Maîtres Que De Classes » en REP !

Ce dispositif est déployé actuellement dans quelques dix autres écoles montreuilloises, et l’élémentaire Danton devait en bénéficier à la rentrée.

Le directeur académique a informé, vendredi 16 juin, de ses hypothèses pour trouver les moyens humains nécessaires à la mise en place des classes de CP à 12 élèves REP+ , en Seine Saint-Denis :

  • redéployer les maîtres issus du dispositif « Plus de maîtres que de classes » (PDMQDC) des REP+
  • utiliser les brigades d’enseignants remplaçants (au détriment donc de l’ensemble des écoles !)
  • redéployer les maîtres, non encore en poste à titre définitif, issus du dispositif PDMQDC des REP

La décision définitive sera prise vendredi 23 juin.

Mais à Nanteuil, parents et enseignants se mobilisent depuis la semaine dernière, car l’enseignante (non titulaire) dédiée à ce dispositif, très aidant pour les élèves en difficulté, pourrait être mutée dès la rentrée dans une école classée en REP+.

Ciné Ma Différence le 24 juin

Samedi 24 juin 2017 à 14h30 au Cinéma Le Méliès « Le Grand méchant renard et autres contes » (2D, VFST, Audio-description)

Ceux qui pensent que la campagne est un lieu calme et paisible se trompent, on y trouve des animaux particulièrement agités, un Renard qui se prend pour une poule, un Lapin qui fait la cigogne et un Canard qui veut remplacer le Père Noël. Si vous voulez prendre des vacances, passez votre chemin…

Tarif : ceux du cinéma Le Méliès, dont le tarif réduit à 4€ pour les personnes en situation de handicap + une place gratuite pour un accompagnateur

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Communiqué de la FCPE Montreuil sur le projet de décret modifiant les rythmes scolaires

Concernant le projet de décret sur la réforme de la loi de Refondation de l’École annoncé par le Ministre de l’Éducation Nationale, M. BLANQUER, l’Assemblée Générale des adhérents FCPE de Montreuil réunie le 13 juin, énonce

– Si la loi de Refondation de l’École, promulguée en 2013, a connu une mise en place chaotique et, à ce jour, toujours problématique, elle a cependant permis une réflexion tant au niveau national que local, avant son entrée en vigueur, et jusqu’en septembre 2014 dans certaines villes.

– L’annonce en cette fin d’année scolaire :

  •  de la modification possible des rythmes scolaires dès septembre prochain, sans débat parlementaire
  • celle de l’arrêt programmé de financement par l’État du Fond de péréquation (permettant aux collectivités locales de financer en partie les TAPs),
  • la remise en cause du dispositif  « Plus de Maîtres Que de Classes » en REP,
  • l’entrée en vigueur de la mesure «  12 élèves en CP en REP+ »,

vont modifier profondément les conditions de scolarité pour nos enfants en primaire, sans que les familles n’aient le temps d’être objectivement informées et correctement consultées, dans le cadre des Conseils d’Écoles, et à l’échelle d’une commune.

– La question des rythmes de l’enfant, tout particulièrement, est trop complexe, ses enjeux sont trop nombreux, pour être traitée à l’emporte-pièce et au seul prisme des motivations financières de l’État et des collectivités locales

– L’absence de bilans nationaux, académiques et locaux, sur les conséquences de tous ordres de la loi de Refondation de l’École, nous conduit à penser qu’une fois encore, les besoins biologiques, sociaux, culturels, …, des enfants ne seront qu’un prétexte à des choix politiques.

En fonction de ces choix, un maire pourra décider sous couvert de « concertations » express et d’avis disparates des Conseils d’École, de demander l’application des temps scolaires qui correspondent le mieux aux possibilités financières de sa commune

-Les décisions finales revenant aux Directeurs Académiques, selon des critères non explicites à cette date, la territorialisation de l’école primaire, déjà entamée en 2013, ne peut qu’en être renforcée.

Avec elle, ce sont les inégalités sociales d’une commune et d’une académie à l’autre qui vont s’accroître.

Ce sont ces raisons qui ont conduit le Conseil Supérieur de l’Éducation à refuser le projet de décret le 8 juin dernier.

– Au niveau local enfin, à Montreuil, les parents FCPE veulent connaître, avant fin juin, les conséquences des différents scenarii possibles sur l’organisation et le contenu des TAPs et de la pause méridienne, ainsi que des coûts engendrés pour les familles (par exemple le coût du mercredi entier en centre de loisirs), afin de se prononcer en toute connaissance de cause dans les prochains Conseils d’Écoles.

Les parents FCPE de Montreuil ont l’expérience amère des décisions municipales unilatérales, imposées sans concertation en fin d’année scolaire _ par l’actuelle mandature, la réduction des temps de centre de loisirs en 2015, la réforme du QF en 2016…

 

Nous demandons par conséquent :

-une réunion en urgence des représentants de tous les acteurs de la communauté éducative, afin d’envisager tous ensemble, les scenarii possibles ;

-le report de toute modification des rythmes scolaires sur notre commune à septembre 2018 ;

-la mise en place durant l’année scolaire 2017-2018, d’une véritable concertation, afin de décider, collectivement, et sur la base d’évaluation précises du dispositif actuel, des rythmes d’apprentissage de nos enfants.

 

Montreuil, le 14 juin 2017