Rentrée 2020 : Année exceptionnelle, moyens exceptionnels ?
communiqué de la FCPE du 27 août 2020
Malgré son optimisme affiché, Jean-Michel Blanquer est déjà rattrapé par la réalité. Car cette rentrée n’est pas comme les autres même si le ministre met un point d’honneur à nous présenter, tel un catalogue de la grande distribution, toutes les réformes en cours qu’il a mises en place depuis sa nomination.
A l’issue de cette conférence de presse, les interrogations de la FCPE sont les mêmes qu’auparavant : quid du protocole sanitaire en vigueur dans les écoles et celui qui sera mis en place en cas de suspicion de Covid-19 dans un établissement scolaire ? La liste des zones rouges s’allonge quotidiennement : Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Bouches-du-Rhône, Gironde… Il aurait été pertinent que le ministre évoque La Réunion qui compte déjà 30 établissements fermés avec comme seule réponse donnée aux parents la mise en place du dispositif « L’école à la maison » . L’Etat doit garder en mémoire l’expérience du confinement, qui a précisément produit l’aggravation des inégalités scolaires et l’isolement social des enfants.La FCPE réclame des moyens pour que le distanciel ne soit pas assuré par les parents mais par des professionnels, embauchés à ce titre.La FCPE réitère sa demande de masques gratuits pour les élèves du second degré, comme ils le sont pour les salariés dans les entreprises. Non, les masques ne sont pas une fourniture scolaire, et nous défendons le droit commun en exigeant la gratuité.
Le ministre se glorifie d’avoir d’ores-et-déjà 2000 ordinateurs prêts à disposition si besoin des élèves pour tester l’enseignement en 100% numérique. 2000 ordinateurs, c’est une goutte d’eau dans l’océan quand on compte a minima 6 millions de collégiens et lycéens sur tout le territoire.
La FCPE reste dubitative sur les « nouveaux » moyens débloqués par le ministère.
16 000 postes dans le premier degré, 1 500 000 heures dans le secondaire…. Légèrement augmentés pour certains, ces moyens étaient déjà prévus dans le projet de loi de finances 2020… Ils ne sont donc pas liés à la crise Covid-19.Pour le grand public et notamment pour les parents, les annonces de moyens supplémentaires sous forme d’heures dans le secondaire sont incompréhensibles. Combien de nouveaux professeurs ont-ils été recrutés pour assurer des cours en petits groupes ?Combien de personnels pour faire de l’école inclusive une réussite, alors que ce sont ces enfants qui furent les grands oubliés de l’accompagnement scolaire pendant la crise sanitaire ?
Quant aux effectifs et aux élèves sans affectation début septembre -crise Covid ou pas- ils n’ont pas l’air d’émouvoir le ministre.Enfin, concernant les évaluations, on atteint le summum de l’aberration : quand 70% des élèves n’ont pas mis les pieds à l’école depuis plusieurs mois : est-ce bien sérieux de leur parler d’évaluation, et de stage de réussite pendant leurs vacances ?
Comment imaginer évaluer en début de CE1, les progrès d’un élève de CP après presque 4 mois de confinement… Ecoutez les parents, monsieur le ministre, et mettez enfin les moyens supplémentaires pour que les enfants de l’école de la République réussissent.
L’Education nationale sous le choc
Tribune du co-président de la FCPE dans Libération du 26 août 2020.
Comme il y a les profiteurs de guerre, il y a les vautours du désastre. Dans son célèbre essai la Stratégie du choc, Naomi Klein décrit bien comment les catastrophes, naturelles ou humaines offrent toujours aux forces du marché de nouveaux territoires à conquérir. Certes, dans le sillage de la crise sanitaire, et de ses bouleversements sociaux et économiques, on a parlé d’un «retour de l’Etat». Mais quand l’Etat se met au service des intérêts privés, c’est le bien commun qui recule.
Dans le «monde d’après», l’Education nationale est un cas d’école. Depuis 2017, on pouvait déjà observer un renforcement très net des dispositions en faveur du secteur privé de l’enseignement, sous les auspices bienveillants et assumés du ministre lui-même. Ainsi, la réforme pour rendre obligatoire la scolarité dès l’âge de 3 ans avait élargi aux écoles privées le financement par les collectivités, réduisant d’autant les flux vers le public. Il y eut aussi ces déclarations et initiatives des proches du Président : sa femme, Brigitte Macron, qui se rapproche des «Live», établissements privés cofinancés par le groupe de luxe LVMH s’adressant prioritairement aux plus nécessiteux ; ou sa belle-fille, Tiphaine Auzière, qui vient d’ouvrir à grand renfort de communication une école privée hors contrat, «Autrement», et reprend à son compte personnel le credo méritocratique républicain pour «donner toutes leurs chances aux plus méritant.e.s».
Merci patron !
Mais depuis la fin du confinement, la tendance s’accélère. Partout en France, on a vu se développer en lieu et place des activités proposées en temps normal par les personnels de l’Education nationale des dispositifs «2S2C» (sport-santé-culture-civisme) mis en œuvre par le secteur privé, pour les demi-journées où les enfants n’étaient pas accueillis à l’école. Autrement dit, ce sont des associations ou des entreprises qui ont proposé aux enfants des activités sportives, culturelles ou sanitaires, sur le temps scolaire avec le soutien des autorités, locales et nationales. Et voilà comment le secteur privé, sans autre contrôle que celui des communes, parvient à s’installer dans la grande maison républicaine de l’Education nationale. Dans le même esprit, les entreprises privées qui proposent des certifications en langues étrangères sont désormais rémunérées par l’Etat pour faire passer des tests de langue, devenus obligatoires par la loi. Merci Patron !
Et ce n’est pas tout : la chaîne de grande distribution Auchan, en partenariat avec l’éditeur Hatier, a reçu cet été le label de l’Education nationale «vacances apprenantes», cette idée de génie du ministre Blanquer pour pallier les cours manqués pendant le confinement. Des cours de maths comme produit d’appel pour attirer les familles dans les centres commerciaux, il fallait y penser ! On attend avec impatience le partenariat avec McDo pour soulager les familles des repas de cantine pris à la maison.
«Projet»
Profiteurs du désastre, les acteurs privés de l’éducation sont à la fête. Au même moment, pour des raisons budgétaires, l’Etat refuse la prise en charge des masques pour tous les élèves, dont il martèle par ailleurs qu’ils sont indispensables à la lutte contre la pandémie. La privatisation d’un service public suit toujours la même logique: financements publics réduits, dysfonctionnements croissants, exaspération des usagers, solutions privées. La croissance impressionnante du marché des «petits cours privés» n’a pas d’autre moteur.
Tout cela interroge. Faut-il s’inquiéter que ceux qui s’occupent d’école dans l’entourage d’Emmanuel Macron, tout comme lui, n’aient jamais fréquenté les bancs de l’école publique ? Cette privatisation de l’école républicaine ferait-elle partie de ce fameux «projet» hurlé un soir de campagne ? Quoi qu’il en soit, il semble que la que la crise des derniers mois ait bien permis d’accélérer la vente à la découpe de l’école publique. Il est urgent d’exiger l’arrêt de cette commercialisation. Et de tirer d’autres leçons de cette crise sanitaire.
Rodrigo Arenas co-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)
Des masques gratuits pour les collégiens
Communiqué de presse du Conseil Départemental de Seine-SAint-Denis – Mardi 25 août 2020
Le Département de la Seine-Saint-Denis dotera gratuitement tou·te·s les collégien·ne·s du territoire de 4 masques lavables à compter du 1er septembre, jour de la rentrée scolaire.
Après l’annonce du port du masque obligatoire dans les collèges à la rentrée scolaire 2020 par le Ministère de l’Education Nationale, le Département a pris la décision de fournir des masques lavables aux collégien·ne·s de Seine-Saint-Denis compte tenu du coût que cela peut engendrer pour les familles.
Les élèves de collèges publics et privés, soit 88 000 collégien·ne·s, recevront à la rentrée scolaire 4 masques lavables. Une opération qui pourrait être renouvelée selon l’évolution de la situation épidémique. Un coût total pour la collectivité estimé à 500 000 euros.
Les établissements se chargeront de la distribution après avoir préalablement reçu de la part du Département, le nombre de masques correspondant au nombre d’élèves étudiant dans l’établissement.
Bas les masques _ Gratuité pour tous les élèves
Communiqué de presse de la FCPE 93, le 21 août 2020
La FCPE de Seine Saint Denis s’émeut fortement des propos tenus ce jour par le ministre de l’éducation nationale sur le plateau de France 2. Elle rappelle que le masque n’est pas une fourniture scolaire. Contrairement aux gommes et au crayons, il ne peut se prêter et doit être remplacé toutes les 4 heures.
Seule la dotation par la puissance publique peut garantir la qualité du masque et le respect des temps de port par tous les élèves, quel que soit le revenu des familles. Le masque n’est pas un matériel à vocation pédagogique mais une affaire de santé publique.
Tout comme les entreprises doivent équiper leurs salariés, les établissements scolaires doivent fournir à leurs élèves les masques exigés en fonction des protocoles sanitaires.
Une dotation supplémentaire doit aussi être fournie à tous les élèves qui prennent les transports en commun pour rejoindre leurs établissements.
Nos enfants sont l’avenir de tous.
Les protéger, c’est nous protéger aussi.
Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur
Union des Conseils Locaux FCPE de Montreuil, Seine-Saint-Denis
Lettre ouverte au Ministre de l’intérieur pour sauver Fadil,
lycéen montreuillois menacé d’expulsion
Montreuil, le 20 juin 2020
Monsieur le Ministre,
Fadil FIFEN NJOYA, élève montreuillois de 19 ans, a été arrêté le 28 mai à Paris et placé le 30 mai au CRA de Vincennes. Il a reçu le même jour une OQTF ainsi qu’une interdiction de retour sur le territoire français de 36 mois.
Quel danger représente ce jeune homme pour qu’il soit si urgent de s’en débarrasser ?
Arrivé en France en 2016, n’ayant même pas 16 ans, il a été reconnu comme mineur par l’Etat français et pris en charge par l’ASE.
En septembre 2019, il a intégré un CAP agricole Jardinier-Paysagiste au lycée d’horticulture de Montreuil. C’est un élève sérieux, travailleur, avec un projet professionnel bien défini, apprécié de ses enseignant.es et de ses camarades. Les maîtres de stage qui l’ont encadré ont apprécié ses compétences et son sérieux dans un métier où les bras manquent.
Fadil vit avec sa compagne française, qui est enceinte d’un enfant qui naîtra français. Il vit dans l’angoisse de ne pas pouvoir l’aider et être auprès d’elle.
Tout montre son attachement à la France, pays où il a construit sa vie, où il fonde une famille, où il poursuit ses études. Il n’a plus aucun lien avec le Cameroun où on veut le renvoyer.
En attendant, il subit la violence d’autres détenus et a été frappé pour ne pas avoir donné ses cigarettes comme l’ont appris les membres de la délégation d’enseignant.es et d’élu.es (adjoint.es au maire de Montreuil, député et sénateur.)
Nous demandons pour Fadil FIFEN NJOYA le droit de rester en France pour finir ses études, vivre avec sa compagne et élever leur enfant.
L’UCL – FCPE de Montreuil
contact presse : 06 17 70 46 34
Lettre ouverte de l’UCL FCPE MONTREUIL au Recteur de l’Académie de Créteil
Montreuil, le 11 mai 2020
Monsieur le Recteur de l’Académie de Créteil,
Le Président, le Premier Ministre, le Ministre de l’Éducation nationale et la porte-parole du gouvernement ont annoncé la sortie du confinement et la réouverture des écoles à partir du 11 mai par le biais de communiqués, conférences de presse, déclarations, interviews depuis plusieurs semaines. L’ensemble des parents a découvert ces derniers jours les détails des modalités et conditions de ce retour à l’école par le biais des médias et des responsables des établissements scolaires. Ces informations sont au cœur de toutes nos discussions de parents aujourd’hui : inquiétudes et incompréhensions sont les maîtres mots de ces échanges.
Nous souhaitons que les enfants retrouvent leur cadre scolaire ; un enseignement par des professeurs que l’école à la maison ne saurait remplacer et un espace collectif avec leurs camarades. En particulier, nous sommes conscients de l’importance de ce cadre traditionnel pour les enfants les plus en difficulté à l’école.
Mais nous voulons aussi la mise en place de conditions d’accueil sanitaires sécurisées et sécurisantes afin de limiter au maximum la transmission du virus entre élèves ou entre élèves et adultes, or nous pouvons que constater que le protocole sanitaire est irréalisable.
Depuis plus de deux mois, nous sommes révoltés par le désordre flagrant de l’administration de l’Éducation nationale qui se perd et nous perd dans des instructions contradictoires.
Un jour, on annonce une rentrée pour les 6e et les 3e le 11 mai, puis ce n’est plus que les 6e et les 5e, puis le 18 mai, puis seulement dans les départements verts… On nous promet des conditions sanitaires strictes, mais on n’est pas en mesure de tester les enseignants. On renvoie la responsabilité de l’ouverture et des conditions de ses ouvertures aux autorités locales, nouveau renoncement à cette éducation dite nationale.
Nous dénonçons le traitement des familles par l’institution, demandant aujourd’hui à chaque parent de se prononcer et d’assumer les risques potentiels liés au retour de leur enfant à l’école sans pouvoir donner aucune information de nature à pouvoir rassurer ni les enfants, ni les parents. Les conditions d’accueil périscolaires, de pause méridienne ne sont pas connues des familles. Les questionnaires envoyés par les directions d’écoles sont accompagnés d’informations différentes selon les établissements. Nos interlocuteurs directs, enseignants et responsables d’établissements scolaires, découvrent au dernier moment les conditions de cette reprise et doivent improviser l’organisation des établissements et les dispositifs pédagogiques à utiliser.
Nous sommes très inquiets pour les enfants qui retourneront à l’école dans un cadre qui sera très éloigné de celui qu’ils ont connus – et qui s’apparentera plus à de la garderie. Nouvelle école, nouveau maître, nouvelle maîtresse, nouvelle classe, nouveaux camarades… avec des nouvelles consignes et des gestes barrières répétés régulièrement.
Nous sommes également très inquiets pour les enfants vivant dans des situations sanitaires, familiales, alimentaires … préoccupantes, et dont le retour à l’école ne serait pas rendu prioritaire. Nous dénonçons aussi la souffrance de ces jeunes qui se retrouvent isolés, sans connexion internet, dans des contextes familiaux anxiogènes. Concernant les élèves dits “décrocheurs” durant le confinement, nous contestons le chiffre donné par le ministère de 4%, surtout dans les collèges, et surtout en Seine-Saint-Denis.
Nous sommes révoltés par l’absence de décision forte pour l’école et particulièrement en Seine-Saint-Denis. Dans les fonds débloqués pour la crise, le montant pour l’éducation est assez simple à mémoriser : zéro !
Nous ne comprenons pas les incertitudes fort préjudiciables et l’obstination du ministère pour les élèves de Première devant passer un oral de français dans des conditions déplorables. Nous exigeons des mesures pour bien accompagner tous les élèves de Terminale qui devront passer les oraux de rattrapage.
De même, nous sommes scandalisés par le maintien des politiques de restrictions budgétaires dans l’école. Dans ce contexte d’une année scolaire fortement chamboulée par ce confinement, le gouvernement montre d’une façon toute particulière sa préoccupation revendiquée d’un lien renforcé à l’école pour les plus défavorisés : les annonces de fermetures de classes dans notre département de Seine-Saint-Denis, l’un des plus pauvres de France, font grimper un peu plus l’angoisse chez les parents et les enseignants. Comment oser fermer des classes en septembre prochain, alors que les élèves auront accumulé un retard important dans leurs apprentissages, et qu’il faudrait au contraire renforcer les moyens de l’école publique ? Certains élèves auront inévitablement bien été laissés au bord de la route, du fait de la fracture numérique, des inégalités sociales entre les familles. Ces fermetures de classes aggraveront les conditions de travail à la rentrée pour les élèves les plus fragiles.
Nous sommes actifs, par nos discussions avec les directions d’écoles, avec les représentants de la mairie et les parents de tout Montreuil, qui nous remontent beaucoup d’inquiétudes. Nous soutenons des associations proches des enfants et des familles par la mise à disposition de fournitures scolaires ou par l’accompagnement de situations individuelles.Nous continuons à être disponibles, à l’échelon municipal, et à l’échelon des établissements, pour travailler sur ce retour progressif à l’école.
Nous, représentant·es FCPE des établissements scolaires de Montreuil, affirmons notre droit d’être systématiquement associé·e·s à l’organisation de la reprise des cours, comme des activités péri-scolaires école par école ou à l’échelle de la ville avec l’UCL.
Par ailleurs, nous souhaitons être associés dès maintenant aux dispositions pour la rentrée de septembre. Aucun élève n’aura eu les mêmes progressions d’une classe à l’autre, d’une matière à l’autre… Plutôt que de multiplier les communications contradictoires, voire faire pression sur les responsables pédagogiques pour que ceux-ci rassurent des familles quand il n’y a pas lieu de les rassurer, nous souhaiterions que l’Éducation nationale mette toute son énergie à préparer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions en septembre, y compris en travaillant sur des dispositifs permettant de rattrapper les décrochages scolaires qui auront eu lieu durant le printemps 2020.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Recteur, nos sincères salutations, et de croire en l’assurance de notre engagement dévoué pour le service public d’éducation.
Les administrateurs de l’UCL FCPE Montreuil
ucl.fcpe.montreuil@gmail.com
Report des réouvertures des 54 écoles montreuilloises, pas avant le 18 mai
Déclaration de Patrice Bessac, Maire de Montreuil : «Ouverture des écoles : la sécurité d’abord !»
« Dans le cadre du déconfinement, il est demandé aux communes d’assurer, dès le 12 mai, l’ouverture des établissements scolaires : écoles maternelles et élémentaires. À cette heure et à moins de cinq jours ouvrés de la date annoncée par le Premier ministre, aucune information ne nous est encore parvenue de la part de l’Éducation Nationale. Or, l’organisation d’une rentrée scolaire dans un tel contexte, est conditionnée à plusieurs éléments déterminants.
En effet, l’absence de recommandations sanitaires formelles et détaillées, l’absence de visibilité quant au nombre d’enseignants qui seront présents pour accueillir les élèves, l’absence de tout recensement des intentions des familles quant à l’envoi éventuel de leurs enfants en classe, ne permettent pas d’envisager à Montreuil une ouverture rapide de nos écoles.
J’ai donc décidé de refuser l’ouverture, au 11 mai, de nos 54 écoles.
Malgré l’engagement total des agents du service public local, l’absence de ces éléments clés et impératifs à l’élaboration des scénarios réalistes pour sécuriser les conditions sanitaires qui doivent être garanties aux enfants, aux enseignants et aux agents du service public, me conduit à ne pas envisager cette rentrée scolaire, qui sera nécessairement évolutive et progressive, avant le lundi 18 mai. Nous attendons ces éléments de la part de l’Éducation Nationale et procédons donc à un premier report pour une éventuelle rentrée le 18 mai, si les informations nous parviennent rapidement.
Pour certains de nos habitants et dans certains quartiers, je sais que la question de la reprise d’une activité devient une question de survie. D’un point de vue éducatif, social, égalitaire et économique il y a un enjeu fort à permettre l’accueil des enfants dans les écoles, mais cela ne peut se faire au détriment de leur santé et de leur sécurité, celles de leurs enseignants et du personnel communal.
La ville de Montreuil, après concertation avec les organisations représentatives des parents d’élèves, des syndicats enseignants et des personnels communaux, communiquera au plus vite aux parents des enfants montreuillois, scolarisés en maternelle et en élémentaire, les conditions pratiques et sécurisées dans lesquelles la rentrée scolaire pourrait être envisagée. »
Les aides financières pour les familles
Aides de la Ville aux familles d’enfants demi-pensionnaires en maternelle ou élémentaire
Afin d’atténuer les difficultés rencontrées par les familles dans le contexte du confinement, des chèques-déjeuner sont distribués aux foyers Montreuillois dont les enfants sont scolarisés en école maternelle ou élémentaire . Cette aide financière destinée à pallier la fermeture des cantines scolaires s’adresse aux familles dont le quotient familial permet une tarification de la restauration scolaire à 0,54€ par repas. Ce sont ainsi près de 2.000 familles, soit 3.200 enfants, qui recevront 10 chèques alimentaires d’une valeur de 10€ chacun par enfant.
Les familles concernées seront très prochainement informées des modalités de récupération des chèques et pourront les récupérer sur rendez-vous.
Aides du Conseil Départemental pour certains collégiens demi-pensionnaires
La fermeture des écoles a entraîné pour les collégiens demi-pensionnaires la fin des déjeuners à la cantine cinq jours par semaine. Pour les familles les plus modestes, les conséquences économiques peuvent être importantes. Ainsi, d’ici à la fin du mois d’avril, le département de Seine-Saint-Denis a décidé d’apporter une aide de 60 euros aux familles les plus modestes dont les enfants mangeaient habituellement à la cantine. Cela représente près de 25.000 foyers sur le département.
Aides de l’État aux familles modestes
4,1 millions de foyers dont près de 5 millions d’enfants bénéficieront de cette aide exceptionnelle de solidarité versée en une fois, le 15 mai 2020, automatiquement par les caisses d’allocations familiales (CAF), les caisses de la mutualité sociale agricole (MSA) et Pôle emploi. Pour un foyer bénéficiaire des APL (hors bénéficiaires du RSA ou de l’ASS) Personne seule ou en couple avec un enfant 100€ Personne seule ou en couple avec deux enfants 200€ Personne seule ou en couple avec trois enfants 300€ Personne seule ou en couple avec quatre enfants 400 € Pour un foyer bénéficiaire du RSA ou de l’ASS Personne seule ou en couple 150€ Foyer avec un enfant 250€ Foyer avec deux enfants 350€ Foyer avec trois enfants 450€ Foyer avec quatre enfants 550 €
https://www.montreuil.fr/covid19/tout-savoir-sur-laide-nationale-pour-les-familles-modestes
Pré-lancement de lexilala
Lexilala est une initiative pour faciliter la communication entre les acteurs éducatifs et les familles, grâce à des mots illustrés et traduits en plusieurs langues, téléchargeables gratuitement sur notre plateforme.
Lexilala est le fruit de la collaboration entre quatre acteurs qui partagent leur vision d’une école plus ouverte et inclusive : Dulala, la FCPE de Montreuil, Fable-Lab et Dix Milliards Humains. Il naît du constat que la communication entre les structures éducatives est souvent source d’incompréhension ou de difficultés, notamment pour les familles dont le français n’est pas la langue première.
En période de confinement, nous nous sommes posé la question de savoir si nous reportions le lancement de Lexilala. Nous avons finalement décidé d’ouvrir plus tôt que prévu une version bêta, qui sera enrichie par vos différents retours avant un lancement officiel en fin d’année scolaire. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui plus que jamais, une communication plurilingue est nécessaire et vitale pour que toutes les personnes vivant en France, quel que soit leur niveau de maîtrise de la langue, puissent avoir accès aux informations des acteurs éducatifs. Une communication plurilingue inclusive est un levier puissant pour construire ensemble une société unifiée dans sa diversité.
Cette version beta est destinée à recevoir vos retours ! Alors allez y faire un tour, et n’hésitez pas à nous renvoyer votre avis via ce formulaire. Un grand merci plurilingue !